Ateliers > théorie/pratique, texte/scène 2014


Ateliers de théâtre et de poésie dans le cadre de Strascènes hispaniques

Pour les professeurs d'espagnol (université, lycée, collège)

Atelier 1 > Mercredi 5 février > 15h30-17h30
La palabra en escena : utilización de la poesía y el teatro en el aula de español
Animé par Rosana Acquaroni (poète, Université Complutense, Madrid)
Palais Universitaire > salle Fustel de Coulanges

Atelier 2 > Vendredi 7 février > 11h-12h45
El juego dramático en el aula de español
Animé par Pati Domenech et María Vidal
Ábrego teatro (Espagne)
Collège doctoral européen > Auditorium
Places limitées > inscription : debaize@unistra.fr

Pour les étudiants (au moins A2-B1)

Atelier 1 > Mercredi 5 février > 15h30-17h30
Taller de teatro
Animé par  Pati Domenech et María Vidal
Ábrego teatro (Espagne)
Collège doctoral européen > Auditorium

Atelier 2 > Vendredi 7 février > 10h-12h
Atelier-Conférence > Le surtitrage
Animé par Agnès Surbezy (Université Topulouse-Le Mirail)
MISHA > salle table Ronde

Places limitées > inscription : debaize@unistra.fr

Voir aussi les autres manifestations et activités de "Strascènes hispaniques 2014"

Résidence de Lina Prosa : 31 mars - 12 avril 2014

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Passages. Présences/Écriture

Pour une dramaturgie du regard émigrant

Le rapport entre  théâtre  et émigration est possible si le théâtre est toujours capable de s’approprier les aventures humaines, d’en assumer les interrogations et l’épopée,  de s’opposer au sens commun et d’habiter de nouvelles visions, d’être la scène de nouveaux protagonistes, de nouveaux personnages.

L’expérience de la migration est  constituée de passages, de déplacements qui concernent le corps, la culture, la langue, le regard. Mais ce sont des aspects qu’il faut sortir de l’isolement dans lequel l’immigré vit aujourd’hui dans le contexte des villes européennes, afin de les restituer su un autre plan du réel, celui du théâtre, en tant que valeurs mythiques de l’expérience.

Dans ce cas l’émigration se réapproprie sa condition originelle  directement liée à l’état de nécessité et pas à l’improvisation. Emigration comme expression de la formation sociale en dehors  des frontières, comme irruption du corps dans l’inconnu à partir duquel les sociétés ont obtenu, au prix de nombreuses victimes, de nouvelles ressources pour leur  progrès.

Cette expression est porteuse d’une très forte  valence dramaturgique car elle s’accomplit par  le déplacement du corps et de la langue maternelle et veut rejoindre une scène qui est ailleurs, vers un monde nouveau, ou vers ce qui est différent de son monde d’origine.

Mais son ambition est aussi de lire le mal être que cela implique, de saisir les mouvements humains internes à l’expérience, à la personne.

Celui qui émigre entre en contact avec tout ce qui est « l’autre » : le territoire, le panorama, la tradition, l’identité, les mœurs, les sons, le paysage…

Celui qui émigre enrichit le regard.

En revanche, notre regard de destinataires de l’émigration est pauvre.

Il rebondit sur nos corps enfermés à l’intérieur des frontières.

Dans ce sens, je souhaiterais travailler à une dramaturgie du regard de l’émigrant pour le transformer en langage poétique et changer le malaise en patrimoine de conciliation, de dialogue.

Cette hypothèse de travail s’adresse également à nous – les Européens – afin de retrouver « notre dehors » chez « l’autre », car nous sommes ce qui est en dehors de la frontière et non ce  qui est à l’intérieur.

L’émigrant est dans la même position que le théâtre. Il partage avec le théâtre le déplacement comme changement de lieu, de sens, de corps. Il assume la condition du hic et nunc de l’acte de création,  lorsque le corps de l’acteur sur scène ne renvoie à aucun autre temps sauf au sien.

La nécessité est le moteur aussi bien de l’acte de migration que de l’acte de création, pourtant  la différence est substantielle. Le vécu de l’émigrant, à la différence de l’acte artistique, ne produit pas de mémoire, ne connaît pas la transformation d’un besoin en langage, n’est pas une forme de communication. Dans la réalité socio-économique actuelle, le vécu de l’émigrant produit du mal être pour soi-même et  les autres.

Le projet dramaturgique que je propose prend comme référence un quartier de Strasbourg habité par des émigrés de différentes nationalités. Ce programme vise à la contamination entre l’acte d’émigration et l’acte de création. Le résultat pourra être l’expérimentation d’une écriture dramaturgique métissée, babélique qui s’appuiera sur le croisement de plusieurs langues.

Pour ce faire, la Rencontre, l’Ecriture, la Performance seront  des moments importants de l’Atelier qui – d’une manière provisoire – s’appellera « Passages, présences, écritures/pour une dramaturgie du regard émigrant »

Le programme de travail pourra s’articuler de la manière suivante :

  • Recueil de récits de traversée
  • Recueil de légendes et mythes du pays d’origine ; écoute des sons de la langue maternelle et création d’un petit glossaire comparé des différentes langues
  • Mise en valeur du regard, sans doute par biais de la photographie
  • Écriture de courts textes avec une fonction d’album dramaturgique du regard ou de ce qu’est l’autre ou bien d’un texte unique. Cela selon l’évolution du travail.

Ce travail sur le terrain aura un caractère de work in progress, raison pour laquelle la véritable direction du travail dramaturgique est à vérifier sur place.

Du 31 mars au 11 avril (Salle des colonnes-Hall des chars) : Atelier pour comédiens confirmé 

Et le samedi 12 avril (Salle de spectacle - Hall des chars) :

  • 18h30 : présentation publique du travail (tarif unique à 3 €)
  • 19h30 : rencontre avec LINA PROSA

Organisation

Francesco D’Antonio, CHER (Culture et Histoire de l’Espace Roman)
dantonio@unistra.fr
Chiara Villa, Hall des chars

Programme du Hall de chars concernant Lina Prosa

Articles de presse

Atelier de création artistique animé par Anna Kalyvi > octobre-mai 2014

Dans le cadre de l'Idex PLaTEaU, Anna Kalyvi a animé un atelier de pratique théâtrale d'octobre 2013 à mai 2014 à destination des étudiants du département d'études néo-helléniques: Comment vivre la langue étrangère comme texte, voix, acte, témoignage, expérience, art?


Il a donné lieu à une création artistique, Didascalie artistique, mise en scène par Anna Kalyvi, présentée le 13 mai 2014 de 18h à 20h, Portique, salle Évolution.

Pour en savoir plus (285ko)