Compagnie Olga Mesa : Hors champs//Fuera de campo > 16 mars 2016

Dans le cadre du II Congrès Théâtre Hispanique XXIe siècle
du 15 au 18 mars 2016
Université de Strasbourg
Organisé par l'équipe EA4376-C.H.E.R.Mardi 15 mars 2016, 14h30-15h15

Mardi 15 mars 2016, 14h30-15h15
Salle des Conférences, M.I.S.H.A.

Olga Mesa et Francisco Ruiz de Infante
Fronteras resbaladizas (centros y periferias del proyecto
Carmen/ Shakespeare )
Conférence performée
Affiche


Compagnie Olga Mesa/Hors champ//Fuera de campo

L’histoire de la compagnie est intrinsèque à celle d’Olga Mesa, qui a fondé l’association Hors Champ/Fuera de Campo, et à son installation en Alsace, en 2005. La compagnie a depuis réalisé plusieurs créations et laboratoires à Strasbourg qui ont voyagé à travers l’Europe, et plus récemment en Amérique Latine et en Afrique. 

La compagnie Hors Champ/Fuera de Campo n'a de cesse de creuser les sillons de nouvelles créations et consacre une part de son énergie pour développer la diffusion des spectacles et des processus de création.

En 2012 Francisco Ruiz de Infante devient artiste associé et donne de nouvelles perspectives aux projets chorégraphiques en développant la dimension installation audiovisuelle performative, en renforçant la présence de dispositifs technologiques qui conjuguent lumière/son/image/.

La compagnie a donc, en France comme à l'étranger, le soucis de partager les temps de recherches pour les créations, le soucis de transmettre des modes de pensées et de faire. Les résidences, les laboratoires, les conférences performatives, tissent la toile d'une rencontre avec un public toujours plus grand, désireux d’entrer dans l’univers de l’artiste autrement que par la seule représentation sur un plateau.

Olga Mesa et Francisco Ruiz de Infante travaillent ensemble depuis 2011 dans l’amplification du projet labOfilm et actuellement construisent le projet scénique, plastique et audiovisuel  Carmen / Shakespeare  (2012-17)

Née en 1962 à Avilés (Espagne).          

Chorégraphe et artiste visuelle, Elle est une des figures clef de la danse contemporaine espagnole. Depuis les années 90, sa recherche d’une écriture du corps à la fois personnelle et renouvelée l’engage à affirmer la part de l’intime dans la représentation, par une construction alliant l’expression et la perception.

Installée depuis 2005 à Strasbourg, elle fait de la caméra une complice grâce à laquelle conjuguer l’expérience de l’espace et la question du regard, prolongeant le corps d’un outil de vision qui la fait devenir simultanément sujet et objet de ses créations. L’image est l’outil d’une mise à distance par laquelle dévoiler une mémoire du corps ; par laquelle interroger et percevoir le monde. Cette démarche sensible et conceptuelle se réapproprie et prolonge les expérimentations théoriques sur l’espace-temps à l’ère des nouveaux médias, menées par les artistes pionniers de l’art vidéo dans les années 60 et 70.

Dans sa trajectoire internationale, elle développe un travail à caractère expérimental, délibérément à la lisière de la danse, de la performance et des arts visuels. Ses pièces scéniques se développent fondamentalement dans des projets thématiques : La trilogie du corps Res, non verba (1996-1999), le cycle en cinq mouvements Más público, Más privado (2001-2006), le projet labOfilm (2010-2012) et la suite en quatre actes « Carmen / Shakespeare » (2012-17).

 

 Artiste hors-format, il appartient à une génération dont la sensibilité est marquée par la rencontre et la confrontation des machines audiovisuelles avec les matériaux les plus simples, voire les plus quotidiens. Il jongle sans complexes entre la haute technologie et le bricolage d'urgence pour construire ses installations et ses films.

Dans son œuvre, il reconstruit la manière dont fonctionne la mémoire lorsqu’elle nourrit le présent : par saccades pleines d’erreurs d’information, ou comme un torrent d'images qui recommencent sans fin.

Francisco questionne quelques états éphémères (présent/passé/futur), quelques espaces instables, plusieurs dualités faussement ressemblantes (réel/imaginaire) et plusieurs complexes accélérateurs de l’inconscient… parmi lesquels, évidemment le corps.

Il a exposé des projets importants au Musée Guggenheim de Bilbao, à l’ARC Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, au MNCA Reina Sofía de Madrid, à la Kunst-halle de Bonn, au PAC de Milan, au Stedelijk Museum d’Amsterdam, à la Ferme du Buisson (Noisiel-Paris), à la Biennal Site SANTA FE (USA), au ZKM de Karlsruhe, la Kunst-Halle de Bonn …